Taxer les superprofits : Céline Azémar, Full professeur à Rennes SB y est favorable
Pour Céline Azémar, économiste à Rennes School of Business, la taxation des superprofits s’impose comme une nécessité pour financer l’effort de défense national et européen. Un article « Opinion » paru dans La Tribune.
Le 15 avril 2025 se tiendra une conférence sur les finances publiques pour préparer un budget 2026 jugé très difficile. L’enjeu est de financer la défense sans affaiblir les services publics ni alourdir la pression fiscale générale ou la dette.
Céline Azémar, Professeur d’Economie à Rennes School of Business, plaide pour une taxation des superprofits, écartée lors du Covid mais aujourd’hui jugée nécessaire face aux défis géopolitiques. Cette taxe permettrait de limiter l’endettement public en faisant contribuer les grandes entreprises dont la rentabilité n’est pas affectée, voire se trouve renforcée par la crise géopolitique actuelle.
La Commission européenne avait déjà instauré une contribution sur les superprofits énergétiques en 2022. La loi de Finances 2025 va plus loin, ciblant 440 grandes entreprises pour un rendement espéré de 8 milliards d’euros. Ce nouveau dispositif corrige certaines failles de la précédente taxe énergétique mais risque de ne pas être suffisant en étant réalisé sur une année uniquement. Compte tenu du contexte international, un prolongement de cette surtaxe et sa généralisation à l’échelle européenne semblent nécessaire.
